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Le Portrait du Février 2024 La Dame Mamissi et la Mélodie de Minuit

La Dame Mamissi et la Mélodie de Minuit

Il était une fois, au bord d’une rivière mystérieuse, un musicien solitaire nommé Efo beto. Chaque nuit, entre 22 heures et minuit, il se promenait avec sa vieille guitare, laissant les notes s’échapper dans l’obscurité.

Un soir, alors que la lune était pleine et que les étoiles scintillaient comme des diamants, Efo beto s’assit près de l’eau. Ses doigts dansaient sur les cordes, créant une mélodie raffinée qui semblait fusionner avec le murmure de la rivière.

C’est alors qu’il la vit : la Dame Mamissi. Elle émergea des profondeurs, ses cheveux flottant comme des algues, ses yeux brillant d’une lueur mystérieuse. Elle était belle, mais sa tristesse était palpable.

La mélodie de Efo beto avait touché son âme. Elle s’approcha, ses pieds nus effleurant la surface de l’eau. Efo beto continua à jouer, hypnotisé par cette apparition. La Dame Mamissi sourit, et ses lèvres murmurèrent des mots anciens, oubliés par le temps.

« Musicien, pourquoi joues-tu ici, au cœur de la nuit ? » demanda-t-elle d’une voix mélodieuse.

Efo beto ne pouvait pas répondre. Il était envoûté par sa beauté et la tristesse qui émanait d’elle. La Dame Mamissi s’agenouilla près de lui, ses doigts effleurant les cordes de la guitare. La mélodie s’intensifia, emplissant l’air de magie.

« Je suis prisonnière de ces eaux profondes », dit-elle. « Autrefois, j’étais une chanteuse, aimée de tous. Mais j’ai commis une erreur impardonnable, et maintenant je suis condamnée à errer ici pour l’éternité. »

Efo beto comprit. La mélodie qu’il jouait était la clé de sa libération. Il joua plus fort, ses doigts glissant sur les cordes comme des étoiles filantes. La Dame Mamissi ferma les yeux, laissant la musique la traverser.

Soudain, l’eau s’illumina. Des poissons dansèrent à la surface, et la Dame Mamissi se leva, ses pieds touchant la terre ferme. Elle sourit à Efo beto, ses yeux brillant d’une gratitude infinie.

« Merci, musicien », dit-elle. « Grâce à toi, je suis libre. »

Elle s’éloigna, fondant dans la nuit. Efo beto continua à jouer, sa mélodie se perdant dans les étoiles. Depuis ce jour, la rivière murmure encore son histoire, et les musiciens qui passent par là jouent la « Mélodie de Minuit » en hommage à la Dame Mamissi.


 

 

Le Portrait du Février 2024 La Dame Mamissi et la Mélodie de Minuit