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Sommes-nous vraiment prêts à une analyse Objective dans le Togo des combattants pour la démocratie ?

Fenêtre sur l'Afrique
Photo : DR

Le passé sulfureux de Mensah Kodjo Agbéyomé, nous le connaissions toutes et tous. Les centaines de millions de nos francs qu’il a amassées, comme c’est légion dans la haute sphère de ce système, nul ne peut l’ignorer. Son activisme et le rôle prépondérant qu’il a joué dans l’enracinement du régime RPT-UNIR, nul ne peut le minimiser. Son zèle dans l’emprisonnement de Me Agboyibor et sa part dans le traitement inhumain et dégradant infligé à Mon Seigneur Kpodzro et ses administrés du HCR, passons, mais sans oubli. La responsabilité morale mais surtout politique de l’ancien ministre de l’intérieur et de la sécurité dans le massacre de Fréau Jardin – du fait de sa non-démission de son poste – ne fait aucun débat.

Le 22 février dernier, au nom de la Dynamique Mon Seigneur Kpodzro, M. Agbéyomé était candidat à l’élection présidentielle. Les conditions d’organisation de cette élection étaient pires que celles de l’élection de 2015, si on se réfère à la privation des candidats de l’appui financier légal, la consommation de la participation de Faure Essozimna Gnassingbé pour un 4e mandat, le simulacre d’actualisation du fichier électoral, l’impossibilité d’accès à certaines zones du pays dont des candidats de l’opposition ont été l’objet, le refus d’accréditation à des organisations d’observateurs crédibles, une CENI et une Cour constitutionnelle aux ordres, etc.

Mais qu’est-ce qui a autant motivé cette opposition à prendre part à cette élection eu égard au sort qui fut le sien aux sortir des urnes en 2015 ?

Il est un fait que le premier enseignement de l’élection du 22 février 2020, c’est le désaveu cinglant infligé par les populations à la formation politique de Jean Pierre Fabre; l’ANC l’a d’ailleurs vite admis en publiant assez tôt un communiqué reconnaissant son échec. Des signes avant-coureurs annonçaient pourtant cette déconvenue des mois avant la tenue du scrutin. Dans les taxis de Lomé, dans les discussions dans les maquis, dans les réunions de familles, l’ANC étaient vilipendée ; le nom Jean Pierre Fabre, sacralisé jusqu’à un passé très récent, devint le « cure-dent » des Togolais lambda. L’oreille d’un fin politique aurait décelé le phénomène et tiré les conséquences à temps. Pourquoi Jean Pierre Fabre et l’ANC ont-ils voulu malgré tout prendre part à cette élection ?

« Moi j’ai voté mon Seigneur Kpodzro » ! Voilà ce qui est sorti de la bouche de plusieurs électeurs le jour du scrutin. Pas besoin d’être haut politologue ou un grand sociologue politique pour se rendre compte de ce qui s’est passé dans les rangs de l’opposition au cours de ce scrutin. Les Togolais sont un peuple très croyant, en grande majorité chrétiens. La croyance et la raison sont antinomiques. Tous les handicaps de la candidature de Agbéyomé – inexistence d’une assise politique dans toutes les contrées du pays, la haine de bon nombre de Togolais à son égard pour son passé dans le régime combattu, sa reconnaissance de la victoire de Faure Gnassingbé en 2015 alors que l’opposition réclamait celle de Jean Pierre Fabre, sa confiance affichée aux mêmes CENI et Cours constitutionnelle en 2015, sa participation aux dernières législatives et son vote pour les réformes constitutionnelles de décembre 2019, etc. – balayés, telle une tsunami, par la puissance de la foi en mon Seigneur Kpodzro. Gabriel Mensah Kodjo Agbéyomé, c’est « le candidat du Saint Esprit » car oint par le prélat, point barre.

A cela s’ajoute la promesse du candidat de réaliser ce dont ses prédécesseurs ont été incapables jusque là : arracher la victoire des mains du régime. M. Agbéyomé et ses collaborateurs ont clamé partout dans le pays que c’est en cela qu’ils feront la différence.

Plus de deux semaines plus tard, le constat est amer, rudement amer. Nombre de citoyens commencent à déchanter. Alors que Fabre et compagnie dressaient déjà des foules pour faire pression sur le régime pendant la même période en 2015, force est de constater que seul le prélat a pu battre le pavé jusqu’ici. Le carnet d’adresse bien fourni de M. Agbéyomé, la Communauté internationale qui serait derrière lui, son statut d’homme d’état devant faire basculer les choses, chimère ? Duperie ? Est-ce l’histoire de la grenouille qui a voulu se faire plus grosse qu’un bœuf ?

Jusqu’à preuve du contraire, Gabriel Mensah Kodjo Agbéyomé et son support de dynamique Kpodzro n’ont pu faire mieux ; c’est de l’honnêteté intellectuelle de le dire. Ayons pitié des Togolais ; les miroirs aux alouettes, pardon, faisons leur économie de cela. Le peuple togolais mérite plus de respect et de sérieux.

Que faire ?

Même la procédure enclenchée par l’ANC devant le Cour de Justice de la CEDEAO n’y changera rien ; d’ailleurs où en est l’ANC avec sa procédure devant la justice belge afférente aux élections de 2015 ? La multiplication des procédures judiciaires ne préjuge pas du sérieux des formations politiques dans le cas togolais ; franchement c’est une perte de temps.

Union sacrée de l’opposition ? Candidature unique ? Non si c’est à ériger en une idéologie. Il faut à cette opposition un mariage circonstancié de RAISON. Plus aucune élection sur la Terre de nos Aïeux jusqu’à soit l’abdication du tyran soit le déracinement ultime du régime par le tsunami populaire.

La solution ?

Reprendre le flambeau de la dynamique de septembre 2017. Les manifestations monstres de cette communion citoyenne partout au Togo et dans la diaspora avaient quasi fait exploser ce régime inhumain. N’eût été la volte-face des leaders, prétextant un appel des autorités les conviant à un dialogue, la FORCE POPULAIRE ET CITOYENNE aurait marché sur les Institutions infestées et dénaturées de la Républiques par le dictateur et ses sbires, au terme d’un giga meeting pendant cette période. Voilà comment la dynamique fut cassée dans son élan. Le propre d’un tel soulèvement et qui conditionne sa réussite, c’est sa spontanéité ; il n’est donc pas prévisible.

Le salut du Peuple du Togo réside dans l’esprit de septembre 2017.

Gabriel Mensah Kodjo Agbéyomé, arrêtez votre marche solitaire, certes avec le soutien du prélat et sa dynamique, qui n’aboutira à rien.
Jean Pierre Fabre et l’ANC, arrêtez de perdre du temps à vous mêmes ainsi qu’au peuple avec des procédures judiciaires sans issues ou aux fortunes connues d’avance.
Aimé Gogué, Tchassona Traoré, Komi Wolou et Georges Williams Kuessan, où en êtes-vous exactement ?

Tous autant que vous êtes, allez chercher Tikpi Atchadam et faites-le rentrer au pays. Ensuite, ensemble, toute ambition personnelle et partisane mise de côté, faites en sorte que vous méritiez de nouveau la confiance du Peuple du Togo. Ce n’est que par là que l’Esprit de Septembre 2019 pourrait à nouveau prospérer pour la libération ultime de la Mère Patrie.

La Rédaction de FSA Avulete

 

 

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