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Togo, Présidentielle 2020 : Faure candidat, Pourquoi donc tout ce dilatoire ?

Fraternité
FEG, le roi de la comédie | Photo : DR

Ce mercredi 8 janvier sera bouclé, le dépôt des candidatures pour la Présidentielle de Février 2020. Après de longs moments de suspens et de plaidoyers des militants, Faure Gnassingbé est enfin investi, hier mardi, candidat du parti Unir par une assemblée restreinte de sages et principaux dignitaires du parti bleu turquoise. La fin donc d’un suspens qui se sera révélé faux, savamment orchestré par le régime cinquantenaire pour détourner l’attention des togolais de l’essentiel.

Faure sur la ligne de départ

Un quatrième mandat sera un mandat de trop. Ceci est le principal reproche fait au fils d’Eyadema par nombre de critiques tant sur le plan national qu’international. Mais cela n’aura finalement pas émoussé les ardeurs de l’Héritier du 05 Février 2005. Hier mardi, après un parodie de congrès au format inédit, Faure Gnassingbé a été investi candidat pour défendre les couleurs de Unir à la Présidentielle du 22 Février prochain. Mais avant, l’homme et son laboratoire auront sciemment maintenu un faux suspens et ce, jusqu’à quelques heures seulement de la clôture des dossiers de candidature. Du mutisme de l’intéressé au congrès d’investiture de Kara avorté in extremis en passant par les interminables marches de soutien, tout porte à croire que la guerre de tranchées au sujet d’un quatrième bail était réellement d’actualité dans la barque bleue.

Une intention mal cachée…

Mais tout ça pour ça, est-on en droit de se demander aujourd’hui, tant le faux suspens aura duré, mais dans le seul but non seulement de détourner l’attention de la population togolaise, éprise de la liberté et du changement de l’essentiel, mais aussi et surtout de tromper la vigilance de la communauté internationale et des partenaires en développement que la quatrième candidature de Faure est l’émanation de la base, et non de sa propre volonté. Ce qui est loin de la réalité, au regard des faits et gestes de ce dernier visant à prolonger le plus longtemps possible, son bail à la tête du Togo. Quitte à instrumentaliser les institutions de la République à cette fin. En guise d’illustration, c’est devant cette Assemblée nationale à sa solde que Faure a fait, pour une première fois durant 15 ans, le discours sur l’état de la Nation en bonne et due forme, telle que le recommande la Constitution. Le cas également de la Cour Constitutionnelle dont la recomposition telle que recommandée n’a été finalement qu’un simple exercice consistant à renouveler avec l’ancien est encore plus illustrateur, connaissant le symbole que représente le Juge Aboudou Assouma dans l’enracinement du pouvoir de Lomé. Au regard de ceci, l’on est en droit de se dire que cette investiture qui ne surprend guère n’est donc que la concrétisation d’une intention mal cachée, trahie depuis peu déjà par des faits et gestes qui parlaient d’eux-mêmes.

Pourquoi tout ce dilatoire?

Aujourd’hui, c’est plus clair et plus qu’une évidence que Faure n’est pas prêt à céder le pouvoir, ni aujourd’hui ni demain. Du moins avant l’épurement de la garantie de dix (10) à lui accordée par la sixième législature de la quatrième République. Ceci malgré les guerres de clochers à l’interne ajoutés à la déclaration récente de Paul Kagame au Rwanda et de Pierre N’krunziza qui a également annoncé le terme de son pouvoir pour cette année 2020. C’est donc une certitude que Faure, par ce dilatoire qui n’a de sens de faire perdurer le faux suspens autour de sa candidature pour camoufler son appétit glouton pour le pouvoir, reste un cas isolé en Afrique de l’Ouest, en compagnie des quelques rares d’insurgés que compte encore le continent en Afrique centrale , notamment Paul Biya du Cameroun, Denis Sassou N’guesso et Idris Deby Itno du Tchad qui marquent négativement les esprits et le bon sens avec leur longévité au pouvoir.

Pris dans l’engrenage des délices du pouvoir

À la base, la faute beaucoup plus à une peur bleue et grandissante du lendemain. Ceci, pour les délices du pouvoir, avoir malencontreusement divisé aussi bien sa famille politique que biologique pour mieux régner et dont le cas Kpatcha, son demi-frère emprisonné depuis plus de 10 ans déjà dans une affaire de «tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat», reste et demeure une arrête dans la gorge du Prince Héritier qui , malgré sa candidature contre le bon sens et les vertus démocratiques, est plus que jamais convoqué au Tribunal de sa conscience. Il lui revient, dès lors à lui et à lui seul, de penser désormais au mécanisme devant l’amener à sortir par la grande porte, ou persévérer à faire fausse route et confirmer ainsi son statut de curiosité dans la sous-région. Ceci, quand on sait surtout qu’il a été déjà abandonné et esseulé dans la sous-région par ses compères dogmatiques dans l’énigmatique projet de longévité au pouvoir.

Source : Fraternité

 

 

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