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Chapitre 1 : L’horizon inconnu
C’était un samedi soir, entre 18h et 19h. Le ciel s’embrasait d’une teinte rose surnaturelle, étendant son éclat sur les toits et les arbres, comme si un secret venait d’être révélé au monde. Fasciné, je demandai à ma grand-mère :
— Pourquoi l’horizon est-il si rose aujourd’hui ?
Elle posa son regard serein sur moi et répondit avec une douceur mystérieuse :
— C’est l’œuvre d’une créature. Il y a un autre monde quelque part, un monde que nous ne connaissons pas encore…
Ses mots résonnaient étrangement en moi. Était-ce une légende ? Une vérité cachée ?
Dans notre maison, la véranda offrait un point d’observation parfait. Je m’y allongeai, mes yeux rivés vers cet horizon irréel. Le souffle du vent me berçait doucement, et peu à peu, mes paupières devinrent lourdes.
Puis tout bascula.
Un voyage silencieux
Avant même d’arriver, une ville inconnue se dévoila sous mes yeux. Petites voitures silencieuses glissaient dans les rues, leurs formes élégantes s’adaptant parfaitement à ce paysage énigmatique. L’une d’elles s’arrêta devant moi, comme si elle m’attendait.
Sans réfléchir, je montai à bord. La voiture roula lentement, chaque virage dévoilant une nouvelle facette de cette cité étrange. Puis, à l’entrée principale, un immense panneau se dressait, affichant un avertissement en lettres majestueuses :
“Ne les touchez pas. Seulement regardez.”
Un frisson parcourut mon corps. Pourquoi cette interdiction ?
La voiture poursuivit son trajet sans un bruit, m’annonçant d’une voix douce :
— Nous arrivons bientôt au terminal.
La rencontre des dames
Le véhicule s’arrêta devant une vaste porte. Dès mon arrivée, une foule surgit—des jeunes femmes aux grands yeux, nues et radieuses. Une explosion de voix résonna dans l’air :
— Ohhh ! Un homme est venu chez nous ? Nous sommes sauvées !
Leur excitation était palpable, leurs gestes vifs. Elles me frôlaient, m’observaient comme un être venu d’un autre monde. Elles semblaient attendre quelque chose… moi.
Sans savoir pourquoi, je fus guidé à travers des couloirs ornés d’éclats dorés jusqu’à un lieu plus secret : la salle de la reine.
La proposition irréversible
La reine était là, majestueuse, enveloppée d’un voile d’une élégance irréelle. Ses yeux scintillaient d’une sagesse ancienne, mais aussi d’un mystère insondable.
Elle s’approcha, un sourire imperceptible aux lèvres, et prononça ces paroles :
— Notre monde est délicat et délicieux. Quand tu y goûtes une fois, tu restes.
Sa voix résonna comme un écho infini. Puis, elle posa la question qui allait tout changer :
— Es-tu prêt à rester ?
Silence.
Elle poursuivit, son regard transperçant mon âme :
— Si tu acceptes, toutes les jeunes dames sont là pour toi, pour t’offrir des services délicats, délicieux, et sans limite.
Le souffle me manqua. Une étrange tentation m’envahit.
Mais une question me hantait :
Pourquoi n’y avait-il que des jeunes femmes dans ce monde ?
Je fis un pas en arrière, cherchant désespérément du regard une présence masculine. Un homme, quelque part.
Rien.
Un frisson glacé parcourut mon dos. Une peur soudaine s’empara de moi.
Puis… tout disparut.
Le réveil brutal
Je me réveillai en sueur, le cœur battant violemment dans ma poitrine. Tout mon corps tremblait. Ce rêve m’avait marqué comme une empreinte indélébile.
Mes yeux se posèrent immédiatement sur le carnet posé à côté de moi. Sans réfléchir, j’empoignai mon stylo et commençai à dessiner.
D’abord les visages des dames—leurs regards, leurs expressions figées dans mon esprit. Puis, les mots.
L’histoire venait de naître.
Une énigme à suivre
Ce monde… Était-il réel ? Une illusion ? Une autre dimension ?
Il y avait quelque chose d’inachevé, un mystère enfoui dans ces rêves et ces visages.
Et si ce voyage ne faisait que commencer ?