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Togo / Retard de la campagne de commercialisation du soja : Inquiets, des acteurs ont pris d’assaut le siège de l’interprofessionnel

La campagne de commercialisation de soja 2022-2023 a pris un grand retard. Elle devrait normalement être en train de battre son plein actuellement. Mais force est de constater qu’elle n’est même pas encore lancée. Dans notre livraison du mardi 7 novembre dernier, nous démontrions comment des (pesanteurs et des mains noires plombent le démarrage » de cette campagne. Les mêmes inquiétudes sont partagées par les acteurs du secteur qui ont décidé d’aller aux nouvelles. Mercredi dernier, ils étaient des dizaines à prendre d’assaut le siège du Conseil interprofessionnel de la filière soja (CIFS).

Ces familles de producteurs de la filière se disent très préoccupés par le retard pris dans le lancement de la campagne de commercialisation 2022-2023. Les acteurs s’interrogent sur l’intrusion de certains étrangers dans la filière avec des magasins qu’ils créent un peu partout dans le pays. Ils n’hésitent pas à pointer du doigt la Plateforme industrielle d’Adéticopé (PIA) et le Mécanisme d’incitation pour le financement agricole (MIFA)…« Cette année, nous sommes surpris du comportement des instances qui dirigent notre profession, notamment notre bureau qui communique peu par rapport à ce retard qui est observé actuellement. C’est un grand danger pour nous, puisque nous les acteurs qui sommes dans la filière, nous avons déployé beaucoup de moyens sur le terrain. C’est le moment d’aller sur le terrain et rentrer dans nos gains. Si le lancement n’est pas fait et qu’on laisse le terrain libre, ceux qui n’ont rien à voir avec la filière vont profiter de la campagne et nous serons les perdants », a indiqué Adjiwonou Koffi Edem, porte-parole des producteurs et exportateurs du soja.

Ces acteurs et exportateurs ont dû recourir aux prêts auprès des banques et autres microfiances pour pouvoir contribuer à l’atteinte de l’objectif de cette année qui est de produire 300.000 tonnes de sacs de soja. « Il faudrait trouver des moyens pour honorer notre engagement auprès de nos partenaires et être actifs sur le marché de commercialisation », a insisté le porte-parole qui a ensuite fait savoir que les familles des producteurs et exportateurs étaient au siège de l’interprofession pour s’enquérir de la situation sur la campagne de commercialisation. « Nous sommes venus pour savoir ce qui bloque ce lancement », a-t-il lancé.

Pour le président du Conseil interprofessionnel de la filière soja (CIFS), Kadzakadè Komlan Pussuwè, la démarche des producteurs et exportateurs au siège de l’interprofession est dans l’ordre normal des choses. A l’en croire, heureusement que quelques heures avant cette rencontre, le gouvernement a sorti son communiqué demandant aux acteurs de se préparer pour le lancement de la campagne. « Ce matin, on a reçu un communiqué du gouvernement qu’on attendait depuis avant de lancer notre communiqué. Nous, on se préparait déjà pour précipiter le lancement. J’ai d’ores et déjà instruit mon Secrétariat Exécutif pour qu’il puisse faire les choses de sorte que nous fassions le lancement samedi prochain », a-t-il souligné.

Avant le lancement préalablement annoncé au samedi 12 novembre 2022 mais finalement reporté au Mardi 15 novembre, selon l’interprofession, les acteurs se retrouveront lundi pour discuter du prix plancher. « Le prix plancher, c’est le prix qu’on définit et en-dessous duquel aucun acteur de commercialisation ne doit descendre. C’est pour pouvoir valoriser la production ou le producteur », a-t-il ajouté.

Des magasins ouverts par des intrus

Cette question est revenue plusieurs fois lors de cette rencontre de l’interprofession avec les producteurs et exportateurs. Visiblement, il y a des mains tapies dans l’ombre qui veulent accaparer le secteur. Mais les acteurs semblent veiller au grain. Des responsables de la société indienne Olam au sein de la Plateforme industrielle d’Adéticopé (PIA) et ceux du Mécanisme incitatif pour le financement agricole (MIFA) ne sont pas vus de bon œil. « J’ai été interpellé par les acteurs par rapport à ces magasins. Nous allons constater et prendre des mesures », a promis le Président du CIFS qui a informé qu’il a instruit son Secrétariat Exécutif pour qu’une mission soit faite sur le terrain (de Lomé à Cinkassé) pour identifier ces magasins et leurs propriétaires. « C’est après ce travail que nous allons mettre une stratégie en place pour essayer de parler avec ces gens et connaître leur motivation. Tous les acteurs sont égaux. Les gens ont investi, il faut qu’ils récupèrent sur leur investissement », a insisté Kadzakadè Komlan Pussuwè. « Ce sont des magasins de PIA, Olam notamment, et de MIFA qui se livrent aux activités de commercialisation et d’exportation. Ce qui nous pose beaucoup de problèmes, puisque c’est nous les acteurs qui étions là depuis dans le secteur et qui l’avions développé. Si des gens viennent pour la transformation, il faut qu’ils s’associent avec nous pour le faire », a dénoncé Adjiwonou Koffi Edem, porte-parole des producteurs et exportateurs. Pour lui, ce comportement des intrus dans la filière est préjudiciable aux acteurs.

Quand bien même ils ont très peu de temp avant le lancement de la campagne, l’interprofession indique que cela délai n’est pas trop court pour permettre aux acteurs de se lancer dans la campagne, puisque en amont au communiqué du gouvernement, ils travaillaient pour que chacun soit en règle pour faire une bonne campagne. « On a eu déjà à publier les conditions de participation à la campagne et les acteurs s’activent déjà pour déposer les dossiers pour l’obtention d’agrément. Après le lancement, nous allons transférer les dossiers à notre niveau au ministère du Commerce pour l’obtention d’agrément », a rassuré le Président du CIFS.

La filière soja, comme on peut le voir fait pavlover des gourous qui tournent autour du secteur. Ils tentent de faire une intrusion dans la filière, s’en accaparer et ensuite le détruire, comme on l’a vu avec le coton qui peine aujourd’hui à retrouver sa noblesse d’antan qui lui a conféré le nom de « l’or blanc ». Mais les producteurs et exportateurs qui, depuis 2 ans, se sont organisés en interprofession, veillent au grain. Que réserve cette campagne 2022-2023 ? Il est intéressant de continuer par suivre cette filière désormais.

Source: L’Alternative / presse-alternative.info

 

 

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