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Togo- Le Syndrome Eyadema

Il va falloir un jour, un jour prochain, sortir du “Syndrome Eyadema” dont souffrent les Togolais, et introduire la variable “Compétence” en politique togolaise, particulièrement dans les rangs des gens qui prétendent vouloir le changement et la fin de la dictature au Togo, la Terre de nos aïeux, que nous avons l’absolu devoir de laisser en mieux aux générations futures… Uniquement par la compétence !

Complaisance, beaucoup trop de complaisances ont pollué le milieu de la politique togolaise, et ce défaut qui a commencé assez tôt, qui s’est cristallisé depuis, n’a fait qu’éloigner la quête de résultats pour y installer le culte de la personnalité.

Notre ami G. B. Kolani nous apprend que, du fait de ses camarades d’alors, il avait été exclu des discussions politiques, Togo Télécom, à Lomé. Ce rappel me fait revenir sur ce sujet primordial. Figurez-vous que c’est exactement ce qui a été fait partout, durant les grands rendez-vous propices au changement -le décès de Gnassingbé Eyadema ? en février 2005 y compris, par la classe politique prétendument de l’opposition au Togo… Systématiquement et à toutes les occasions : une célébration de l’incompétence politique, jusque les lendemains du 22-février-2020.

Résultats des courses : échecs, illusions, désillusions, déceptions, désenchantements, déconvenues, divisions, mésaventures, rancœurs, amertumes, acrimonies, animosités, écœurements, haines viscérales, etc. Et ça continue…

Pour ainsi dire : des amateurs se sont emparés de la politique au Togo, pour peu qu’ils soient allés à l’école, au collège, au lycée, à l’université et aient pu obtenir un diplôme quelconque que jamais Gnassingbé Eyadema n’avait eu avant de diriger le Togo, 38 ans durant. À travers le “Syndrome Eyadema”, tout Togolais diplômé se croit capable de faire la politique et de diriger le Togo.

On ne le dira jamais assez : tout le monde n’est pas fait pour la politique, au point d’en faire profession, activité principale, créer parti politique et en devenir chef ou y faire glorifier leader, etc.

Le parfait exemple dans les rangs de l’opposition togolaise demeure Gilchrist Olympio, ses dégâts et son naufrage du seul fait que l’homme était simplement né de son père Sylvanus Olympio qui fut quant à lui, une véritable incarnation de la compétence en politique ; le fils, Gilchrist, en était très loin. Évidemment que Faure Gnassingbé est aussi un exemple parfait d’une incompétence politique patentée ; mais ici, lui, le Faure, n’est pas notre sujet… Nous parlons bien, et uniquement, de la nécessité de dépolluer l’opposition togolaise des gens qui n’ont rien à faire en politique, au mieux les retourner dans les domaines de leurs capacités intrinsèques.

Voici d’ailleurs ce qu’un chef de parti a cru bon d’écrire de presque inimaginable, sur nos plateformes, une de nos plateformes, en parlant des enseignants togolais du SET, en grève et jetés en prison au Togo : « Quelqu’un est-il au courant de ce qui se passe dans le milieu scolaire et de la réaction des enseignants/syndicats/parents d’élèves/élèves et de la population en général ? »

La question venue d’une personne qui fait profession de chef de parti est si étrange qu’une personne a cru bon lui demander, naïvement et simplement : « S’il vous plait, prof, vous n’êtes pas au pays ou quoi ? »

Eh ben… Même s’il n’est pas au Togo, un chef de parti devrait être en mesure d’avoir des sources de renseignements pour lui procurer, lui prodiguer ces informations de base. Voilà la caractéristique supplémentaire du Syndrome Eyadema : une perte de ressource qui fait que les forgerons ne sont pas à la forge, les menuisiers ne menuisent pas, et les avionneurs n’avionnent pas. Nul n’est à sa place, et tout le monde se croit habileté à ne faire que la politique en ayant Eyadema comme seule référence de comparaison… Chacun de ces gens de peu d’ambition pour leur pays et de prédisposition personnelle en politique le dit d’ailleurs : « Je ne serai pas pire qu’Eyadema ! » Eyadema, critère politique absolu au Togo ?

Non ! Il y a mieux comme modèle en politique au Togo même, et à travers le monde. Faut que cesse cette complaisance afin que l’efficacité et le culte du résultat réinvestissent le champ politique au Togo. Trente-deux années d’échecs, toute une génération d’illusions et d’errements doivent absolument déboucher sur un désir d’avenir et d’agir tout à fait autre…

Que cesse vraiment notre infection volontaire, cette contamination assidue au Syndrome Eyadema ! Sérieusement, à la veille du prochain « 27-avril » togolais, soixante-deux bonnes années d’une indépendance conquise de hautes luttes en compétences chevronnées et en sacrifices éprouvés, il est temps que la compétence revienne, comme de coutume et d’héritage, en politique au Togo. Il est grand temps !

 

 

Togo- Le Syndrome Eyadema