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« Quand la forme du discours n’est que posture, cela signifie que le fond n’est qu’imposture » (Alami Loine)

La CEDEAO, naguère très appréciée et admirée pour le modèle démocratique dont elle est porteuse, n’est aujourd’hui que l’ombre d’elle-même. La démocratie, l’alternance, les règles électorales universelles et consensuelles, la bonne gouvernance inscrites dans les dispositions pertinentes du protocole de l’institution sont dévoyées, foulées aux pieds par nombre d’Etats. Elle s’est tellement fourvoyée et discréditée, cette CEDEAO, que partout, dans les pays membres, les populations expriment leur exaspération et leur ras-le-bol contre cette institution régionale qui est contestée, décriée, huée.

Les vieux fonctionnaires internationaux dont la couardise et la cupidité n’ont plus à démontrer, ont perverti leur mission pour se mettre au service exclusif de leurs maîtres, ceux qui les ont nommés. La question a été posée à Jean-Claude Brou, président de la Commission de la CEDEAO sur ce qu’il pense des manifestations hostiles un peu partout sur le continent.

« C’est vrai, il faut prendre en compte les préoccupations des citoyens. Mais il faut noter une chose, la position de la CEDEAO, est que toute accession au pouvoir doit se faire par des voies démocratiques, c’est-à-dire des élections libres, transparentes. Tous les pays membres ont adhéré à ces principes à travers la signature ou la ratification du traité sur le protocole de la démocratie et de la bonne gouvernance (…) C’est une illusion de penser que c’est parce qu’il y a des difficultés, les militaires doivent arriver au pouvoir pour régler des problèmes », s’est contenté de dire Jean-Claude Kassi Brou sur TV5 Monde.

De manière curieuse, l’ancien ministre de l’Industrie et des Mines d’Alassane Ouattara reste muet sur les tripatouillages constitutionnels et les hold-up électoraux dans lesquels s’excellent certains chefs d’Etat. Ceux qui prennent les pouvoirs par les armes ne sont pas moins condamnables que les dirigeants « hors-la-loi fondamentale » qui mettent des bistouris dans les constitutions et perpètrent des braquages électoraux pour se maintenir au pouvoir sur fond de violences barbares et de représsions sanglantes de leurs compatriotes.

Ces actes répréhensibles et fort condamnables, l’homme de main d’Alassane Dramane Ouattara a feint d’ignorer. Il serait alors contraint d’en parler et peut-être de froisser la susceptibilité du vieil homme d’Abidjan qui a renié sa parole d’« homme d’Etat » pour commettre un double coup d’Etat constitutionnel et électoral pour prolonger sa jouissance du pouvoir.

«Jamais personne ne s’empare du pouvoir avec l’intention d’y renoncer. Pour ces drogués du pouvoir, le pouvoir n’est pas un moyen, il est une fin. La drogue du pouvoir les rend tous sanguinaires », disait Jacques Le Goff.

C’est justement la soif inextinguible du pouvoir sur fond de viol constitutionnel et de vol d’élection qui a entrainé le coup d’Etat en Guinée Conakry et la chute du patriarche Alpha Condé. Ailleurs comme au Togo, Faure Gnassingbé est à son quatrième mandat. Des mandats obtenus à travers des élections qui n’ont jamais répondu aux normes standards.

Autant il faut condamner avec véhémence les coups d’Etat militaires, autant il faut se montrer ferme et catégorique contre les viols des Constitutions et les coups de force électoraux.

Médard AMETEPE

Source : Liberté / libertetogo.info

 

 

« Quand la forme du discours n’est que posture, cela signifie que le fond n’est qu’imposture » (Alami Loine)