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Vie chère au Togo : Le gouvernement en panne de solutions ?

Au Togo, l’inflation atteint des proportions inquiétantes. Selon les chiffres dévoilés par le Ministre de l’économie et des finances, Sani Yaya, elle se situe à 4,1% en décembre 2021. Conséquence, les prix des produits de premières nécessités ne cessent de grimper. Face à cette situation, de nombreuses familles sont étranglées.

Contrairement aux autres pays de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), dans lesquels « le rythme de progression de l’inflation a ralenti pour ressortir, en glissement annuel, à 3,8%, contre 4,3%», comme l’a souligné dans un rapport sur la conjoncture économique dans les pays de l’Uemoa (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine), au Togo, elle bat tous les records. Pour la première fois depuis 10 ans, le taux d’inflation moyen a atteint un niveau exceptionnel de 4,1% au terme des neuf premiers mois de l’année 2021 », a indiqué le ministre de l’Economie et des finances.

Selon les explications fournies par le Ministère de l’Economie, cette situation est «imputable au renchérissement de certains produits alimentaires, en raison de l’insuffisance de l’offre sur les marchés et à la hausse des prix des produits importés, en liaison avec les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement ». « Nous espérons qu’il s’agit d’un phénomène passager. Car, comme vous le savez, une hausse continue des prix dilue le pouvoir d’achat des ménages, décourage l’épargne et l’investissement. Ce qui, en retour, pourrait avoir un impact négatif sur la croissance économique », a souligné Sani Yaya.

Le gouvernement en panne de solutions ?

Pour Kwami Ossadzifo Wonyra, Professeur agrégé en Sciences économiques, la crise sanitaire liée au covid-19 est à l’origine de cette situation. Selon l’universitaire, « avec la crise sanitaire, il y a eu des problèmes d’offres avec les restrictions que les pays ont eu à adopter par rapport aux produits de premières nécessités. Ceci a fait que les entreprises ont souffert pour produire un certain nombre de biens, notamment dans les matériaux de construction où la flambée des prix est observée », a-t-il souligné.

Malheureusement, avec la crise sanitaire, bon nombre de pays dont le Togo ont déjà usé de ces moyens. « Avec la crise sanitaire, nos pays ont eu à utiliser ces outils déjà. Avec l’inflation, il leur est devenu difficile d’utiliser les mêmes politiques. C’est pourquoi, par exemple au Togo, on n’a pas senti véritablement la mise en place d’un mécanisme pour réduire le poids de l’inflation sur les ménages », fait savoir le Professeur.

Il cite, en exemple le cas de l’Agence nationale de la sécurité alimentaire (Ansat). En effet, après moult hésitations et sous la pression face à la flambée drastique du prix des denrées alimentaires de première nécessité, l’Ansat a déversé sur le marché, ses stocks de denrées alimentaires. Cette mesure qui avait été saluée n’a finalement pas eu d’impact sur les prix qui ont maintenu leur niveau toujours en hausse. « La question que nous nous étions posé, à l’époque, c’est de savoir est-ce qu’il y a une étude qui a été faite pour voir si on a déjà atteint le pic qui devrait nous indiquer qu’il faut injecter des denrées sur le marché pour augmenter l’offre. Malheureusement, le constat aujourd’hui, c’est que cela n’a pas véritablement influé sur le niveau des prix », a indiqué Professeur Kwami Ossadzifo Wonyra.

Pour lui, la réduction de l’effet de l’inflation dans l’avenir passe inévitablement par des investissements conséquents dans la production agricole. « Cela fait des années qu’on parle des politiques agricoles mais on est encore à la traine. La solution, c’est de voir comment dérisquer le secteur agricole qu’il ait plus de ressources afin d’augmenter la productivité. Il faut voir aussi comment réduire la dépendance énergétique et pratiquer la vérité des prix. Bref, comment changer la structure de nos économies », a-t-il martelé.

 

 

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