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Encore une fois, soyons raisonnables!

La communauté des États de l’Afrique de l’ouest n’existe que parce qu’il existe des pays qui en sont membres. Ces pays, à leur tour, n’existent que parce qu’ils disposent d’un territoire et d’un peuple qui en constitue des citoyens.

Ce qui est curieux dans le contexte actuel, c’est que des pays entiers, membres de cette communauté, sont menacés de disparition par des phénomènes exogènes auxquels la CEDEAO n’a pas été capable d’apporter une riposte intelligente et surtout efficace. Cela dure déjà quasiment 10 ans dans le cas du Mali.

Et, lorsque le peuple malien, dont l’existence est en train d’être remise en cause, se lève pour se défendre, se battre corps et âme, en vue de sortir la tête de cette boue qui l’embourbe, la CEDEAO lui sert de frein, d”handicap pour lui rappeler qu’il a violé son traité. Mais pourquoi adhère-t-on à une structure supranationale, interétatique ? Logiquement pour bénéficier de sa force, de son aura et de son énergie supranationales en cas de besoin.

Alors, lorsque l’on est en situation de détresse et cette organisation se montre aussi défaillante, incapable sur des années, d’apporter un secours efficient, conformément aux prescrits du traité qui fonde sa mise en place, que fait-on ?

Le problème majeur de l’Africain, de tout temps, n’est pas autre chose que son manque de cohérence et son incapacité à saisir les problèmes sous le prisme du pragmatisme et du réalisme. Nous sommes toujours dans la généralité et dans des principes guindés et rigides, alors que la vie, elle, est par essence dynamique et nous impose des mues permanentes.

Pendant des mois, les maliens étaient dans la rue pour décrier la mal gouvernance, la gabegie, la corruption et même l’inaction du régime d’IBK face au terrorisme et bien d’autres fléaux qui gangrènent ce pays et rongent dangereusement ce peuple sans que la CEDEAO, en force d’alerte supranationale ou même de rempart, n’intervienne efficacement.

Puis, de guerre lasse, le mal s’amplifie et se conclut par un renversement légitime du régime, et voilà cette communauté qui sort de ses gongs pour brandir son traité et punir les maliens qui ne demandent, en vérité, qu’à mériter les conditions minimales d’une vie sur terre.

Je trouve cela abscons et je comprends parfaitement le fait que les maliens qualifient ces sanctions “d’inhumaines”.

Luc Abaki

 

 

Encore une fois, soyons raisonnables!