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La mésaventure des peuples africains, par Fovi Katakou

Fovi Katakou n’est plus à présenter. Sur son compte Facebook, l’activiste togolais dresse un tableau sombre de la situation socio-politico-économique et culturelle de l’Afrique. L’homme invite l’élite actuelle à travailler pour éradiquer les grands maux qui minent ce continent. Lecture.

LA MÉSAVENTURE DES PEUPLES AFRICAINS

Vous avez plus de 60 ans d’indépendance. Mais vous vivez comme un étranger dans votre propre pays. Vos enfants sont obligés d’oser l’aventure de la mer à la recherche de la liberté et de la prospérité.

La mer qui fut jadis un lieu où on obligeait nos pères et mères pour l’esclavage, est devenue aujourd’hui (malgré le danger de mort que représente l’immigration par la mer) une source d’espoir pour les africains de tous âges. Même les bébés traversent ou y perdent la vie.

Et pourtant vous avez des hommes et des femmes qui sont à la tête de nos institutions et structures pendant des dizaines d’années, mais qui n’arrivent même pas à mettre de l’eau potable dans toute la capitale.

Il n’y a pas d’hôpitaux, ni d’unités de sapeurs pompiers. Les quelques rares qui existent, c’est le bricolage avec la vie des citoyens qu’on se dit représenter pendant plusieurs années.

Des écoles ont toujours l’architecture coloniale. Ceux qui n’ont pas eu l’opportunité d’être dans le cercle du clan de la minorité qui gèrent nos structures et institutions mènent une vie des esclaves dans le champ de coton dans leur propre pays.

Au même moment, ceux qui ont la gestion du pays, leur famille et groupes d’amis, mènent une vie de seigneur. Ils vivent comme les propriétaires d’esclaves.

Le Négrier n’est plus le Blanc. Ce sont nos propres frères, sœurs du village ; des camarades de classe ou d’université, voisins du quartier, collègues de service…

Comme, ils peuvent aller bénéficier des structures et institutions d’autres pays. Des pays que d’autres ont compris qu’il faut se doter de minimum d’infrastructures, institutions, et structures pour rendre la vie plus ou moins agréable pour l’Homme.

Nos propres frères et sœurs laissent leur pays dans un système d’exploitation, de pillage par la minorité qui a tout pour se jouir de la qualité et des faveurs des structures et institutions étrangères.

Par des années d’occupations à des postes de décisions, de conceptions et d’exécutions, la mentalité psychologie de détruire et de piller son propre pays s’est développée chez tout le monde.

Ce qui fait que, beaucoup vivent dans des pays où chacun ne cherche qu’à exploiter l’autre comme l’esclave du champ de coton pour jouir du même plaisir que le patron négrier.

Par exemple, des gens ont des chiens de race dans leur maison. Nous pouvons estimer la nourriture par mois d’un chien entre 100 000 fr à 200 000 f cfa. Mais la personne qui s’occupe du chien gagne à peine 15 000 f cfa le mois.

Le gardien de sécurité de sa maison, le chauffeur, ainsi que les domestiques… gagnent à peine 30 000 f cfa par mois. Alors que le déjeuner du matin de leurs enfants qui sont dans les cours préparatoires peut être estimé entre 150 000 à 300 000 f cfa par enfant.

Les gens viennent sur les médias pour justifier les salaires de 30 000 fr, 50 000 fr, 60 000 f cfa. Alors qu’au même moment l’argent de poche de leurs enfants qui sont au lycée, l’université nous pouvons l’estimer de 200 000 fr à 500 000 f cfa par enfant.

Que peuvent faire les adultes de plus de 30 ans avec des salaires de 30 000 fr, 40 000 fr, 50 000 f cfa ?

C’est dans ce salaire qu’on peut payer le loyer, faire la communication, assurer son transport et sa nourriture et celle de la famille, se soigner en cas de maladie ou d’un malheur ?

Pour couronner le tout, ils (ceux qui ont tout) ont détourné les différent(e)s religions et groupes philosophiques pour donner un sens religieux et philosophique aux malheurs et bonheurs des uns et des autres.

Ce qui fait que toutes ces structures de formation de l’esprit et d’encadrement d’âme amènent tout un chacun de nous à trouver la cause de son malheur hors des institutions et structures qui encadrent la vie collective.

C’est dans cet environnement d’exploitation, de manipulation que vivent la masse des africains dans les différents pays qui devraient leur assurer un minimum du bien-être.

Au lieu que l’élite, la minorité éclairée, se mette au service de la masse prise dans un piège d’esclavage à ciel ouvert pour une libération effective, elle aussi, la plupart du temps, considère plutôt, la masse comme une opportunité d’exploitation pour mener la même vie que les personnes que nous dénonçons tous.

La masse déçue par l’illusion de “demain il fera beau”, fatiguée par le poids de la misère quotidienne, tourne son cœur vers un sauveur, libérateur.

La vie misérable des Africains sur leur propre terre à travers l’absence de toutes les perspectives d’avenir.

Dans nos différents pays nous avons les problèmes : Hôpitaux-Mouroirs, Éducation-Sacrifiée, Routes-Défectueuses, salaire d’esclave, emploi du champ de coton…

Ces faits sont devenus aujourd’hui le terreau fertile psychologique de l’acceptation et jubilation des coups d’État que nous constatons chez les Africains dans leurs différents pays. La dernière sanction de la CEDEAO contre les dirigeants du Mali en dit long sur l’état psychologique des peuples africains.

Devant ce fait socio-culturo-psychologique des peuples africains, que faire ?

La dissuasion aujourd’hui des coups d’État en Afrique ne se fera jamais à la manière de la CEDEAO ou selon l’humeur de la France.

Nous avons besoin en Afrique dans l’urgence d’un véritable programme de société du développement effectif du continent.

Les réflexes du long règne à travers des Compteur-à-Zéro ou la succession du père au fils doivent être bannis à jamais dans tous les pays.

L’élite actuelle et la minorité doivent travailler pour mettre en place un environnement socio-politico-économique où personne n’aura plus besoin d’utiliser la force ou d’aller signer des alliances de diables pour avoir le pouvoir ou s’éterniser.

Les structures et institutions doivent cesser d’être au service d’une minorité pour servir tout citoyen sans distinction aucune.

Nous sommes une génération de résultats positifs.

La victoire est nôtre, maintenant.

Fovi katakou ( b-a-b-a, RAL)

Nature-Homme-Société

 

 

La mésaventure des peuples africains, par Fovi Katakou