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Togo- Le MO5 exige la libération de Ferdinand Ayité, Joël Egah et Fovi Katakou


Dans un communiqué rendu public lundi, le Mouvement patriotique du 5 Octobre (MO5) a réagi par rapport à l’inculpation et la détention des journalistes Ferdinand Ayité, Joël Egah. L’organistion y a également évoqué le cas de l’activiste Fovi Katakou et exige par ailleurs, leur libération immédiate.

Lisez plutôt!

Le MO5 demande la libération immédiate et sans condition des journalistes Ferdinand Ayité, Joël Egah, et l’activiste Fovi Katakou

Le Mouvement patriotique du 5 octobre (MO5) a appris avec indignation la détention avec mandat de dépôt des journalistes Ferdinand Ayité, de L’Alternative et Joël Egah, du journal La Fraternité, ainsi que la mise sous contrôle judiciaire d’Isidore Kouwonou. Les deux journalistes sont inculpés pour « outrage à l’autorité, diffamation, et incitation à la haine de l’Etat » pour avoir critiqué l’inadéquation entre la haute fonction d’Etat de ministre et le ministère de pasteur d’église exercé par les deux ministres Pius Agbetomey, garde des sceaux en charge de la justice et Kodzo Adedze, en charge du Commerce et du secteur privé

Selon le conseil de Ferdinand Ayité, le journaliste a été convoqué le 9 décembre dernier à la Brigade de Recherches et d’Investigations (BRI) pour des faits relatifs à des propos tenus dans le numéro 091 de L’Autre journal, émission de la chaîne YouTube L’Alternative TV. Le conseil a indiqué que pendant la garde à vue et jusqu’au placement sous mandat de dépôt, en dépit des demandes réitérées pour connaître des tenants et aboutissants, aucune plainte officielle n’a été portée contre les trois journalistes ; que les personnes arrêtées étant des journalistes et donc dépendant directement du code de la presse, lequel est dépénalisé au Togo depuis 2004, il s’ensuit que les prévenus devraient être relâchés.

Cependant, le procureur estime paradoxalement que YouTube faisant partie du réseau social, les journalistes doivent automatiquement être poursuivis sur la base du droit commun.

Pour rappel, L’Autre journal est une émission hebdomadaire régulièrement suivie sur la toile, qui existe depuis quasiment deux (2) ans et ses critiques ont été toujours sans complaisance contre la classe politique, particulièrement le régime cinquantenaire togolais. Les participants, pour la plupart des journalistes, revenant sur les sujets de l’actualité de façon approfondie et pédagogique, interviennent au titre de leurs métiers.

L’interprétation particulière et surréaliste du procureur de la République, qui fait tomber sous le coup du droit commun des supposés “délits” relevant du code de la presse, est purement l’expression de l’abus d’une “justice corrompue”, de l’aveu même du Président de la Cour suprême togolaise.

L’emprisonnement des deux journalistes constitue en réalité une régression inquiétante en matière de liberté de la presse, une énième escalade dans la sordide volonté du pouvoir de détricoter un code de la presse libéral adopté, sous contrainte en 2004, à l’instigation de l’Union Européenne.

De fait, la loi sur les réseaux sociaux n’est qu’un honteux alibi pour un retour à la période d’avant 2004 où la presse était bâillonnée et les journalistes régulièrement détenus, voire assassinés.

Dès lors, l’arrestation, la détention et l’inculpation de l’activiste Fovi Katakou, un handicapé moteur, pour « apologie de crime, appel à l’insurrection, incitation à la révolte contre l’autorité de l’Etat » via le réseau social Facebook, indique clairement que la liberté de la presse n’est pas la seule visée, mais également les délits d’opinion ; que nous sommes en présence d’une logique d’Etat de musèlement de la liberté d’expression et des libertés publiques, de soumission des organisations de la société civile, que le régime RPT-UNIR, exerce déjà à travers l’Etat d’urgence dit sanitaire et les mesures de restrictions anti-covid.

Ces trois personnes, engagées contre la dictature togolaise, rejoignent la longue liste de 112 prisonniers politiques actuellement incarcérés par le pouvoir pour des délits imaginaires.

Le Mouvement patriotique du 5 octobre (MO5) dénonce et condamne avec vigueur la détention arbitraire des deux journalistes et l’activiste Fovi Katakou.

Le Mouvement exige leur libération immédiate et sans condition, ainsi que celle de tous les prisonniers politiques.

Il en appelle au bon sens et la dignité du chef de l’Etat Faure Gnassingbe. On ne peut raisonnablement faire la paix dans un pays économiquement exsangue en privant les citoyens de liberté et de bonheur spirituel.

Le MO5 lance un appel au peuple togolais pour rester vigilant et mobilisé devant les manœuvres liberticides du pouvoir.

Fait à Bruxelles, le 13 décembre 2021

Éloi Koussawo

Coordinateur Général du MO5
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Togo- Me François Boko:« L’arrestation du journaliste Ferdinand Ayité… cache mal un règlement de comptes

Les réactions fusent de partout suite à l’inculpation des trois confrères : Ferdinand Ayité, Joël Egah et Isidore Kouwonou. Sur son compte Twitter, Me François Boko monte au créneau. L’ancien ministre dénonce une instrumentalisation de la justice togolaise à des fins de règlement de comptes.

« Au Togo, trois grandes figures du dernier rempart de la liberté de presse et d’expression et une figure de l’engagement citoyen mises sous éteignoir par le biais d’une grotesque instrumentalisation de la justice. Faute d’avoir réussi à les apprivoiser, le régime de Faure Gnassingbé jette en prison une icône de la presse libre, le célèbre journaliste d’investigations Ferdinand Ayité et son confrère Joël Egah et place sous contrôle judiciaire le journaliste Isidore Kouwonou », a écrit l’ancien ministre togolais en exile en France

Selon lui, ces trois journalistes « connus pour leur professionnalisme et leur liberté de penser et d’analyses », n’ont rien fait de mal en réalité. Ils ont juste osé mettre en évidence sur une chaîne YouTube, « le cynisme et l’inconséquence des “Ministres Pasteurs” du gouvernement ».

« Le « Ministre Pasteur » Pius Kokouvi Agbétomey, ministre de la Justice et Chef du parquet, présumé victime de l’outrage, dénonce les faits auprès du Parquet de Lomé, tenu par son ancien directeur de Cabinet devenu comme par hasard, depuis un mois, Procureur de la République. Le plaignant, Ministre de la Justice, Chef des Parquets, devient-il Juge et partie ? Sa conscience de « Pasteur et d’Homme de Dieu assumé » est-elle troublée ? La déontologie de son métier de magistrat est-elle atteinte ? Y a-t-il conflit d’intérêt ? Circulez, rien à signaler ! Qu’y a-t-il d’attentatoire pour un journaliste de dénoncer le cynisme de ministres qui à leurs heures perdues s’essaient comme pasteurs en prêchant la bonne parole de Dieu alors que l’exercice de leurs charges publiques est marqué par des scandales de corruption et d’injustice ? », se demande Me François Boko.

L’ancien ministre de l’Intérieur trouve anormal que ces ministres qui se disent « pasteurs » et qui « prêchent dans leurs églises le pardon, la tolérance, la justice, instrumentalisent le service public de justice pour régler des comptes personnels ». « Le Togo de Faure Gnassingbé n’est pas à une contradiction près », a-t-il lâché.

Pour Me Boko, l’arrestation du journaliste Ferdinand Ayité et ses collègues cache mal un règlement de comptes. « En Juin 2021, sur dénonciation relayée par le journal l’Alternative, le Ministre de la Justice a dû interdire l’accès du Palais à son fils qui y officiait clandestinement comme magistrat », a révélé Me Boko.
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Togo- Le MO5 exige la libération de Ferdinand Ayité, Joël Egah et Fovi Katakou