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Togo - Tikpi Atchadam rompt enfin le silence

Le leader du Parti national panafricain (PNP), resté pendant longtemps silencieux, renoue avec ses messages destinés à galvaniser les assoiffés de l’alternance et donner aussi des coups.

Tikpi Salifou Atchadam s’est une nouvelle fois prononcé sur la lutte politique au Togo à l’occasion du troisième anniversaire des grandes manifestations du 19 août 2017, un évènement qui a fait trembler le pays et fait davantage connaître cet homme de droit devenu un opposant virulent du régime cinquantenaire.

Son intervention est relayée sur le réseau social wathasapp, comme il en a l’habitude de le faire depuis qu’il a choisi le maquis parce que sa vie serait menacée.

En effet, l’homme politique est revenu sur les raisons de la mobilisation grandiose d’il y a trois ans en soulignant que « notre objectif n’était pas d’avoir raison. Avoir raison ne saurait être un objectif sérieux et noble pour un peuple en quête de liberté, de démocratie et de prospérité après plus d’un demi-siècle de dictature féroce ».

Pour lui, le problème du Togo reste Faure Gnassingbé et une partie des officiers de son armée. Ce qui fait qu’il est impossible que l’alternance se produise à travers un scrutin. « Il est clair que les élections ne sont qu’un rituel quinquennal de remis en œuvre de la dictature avec à chaque fois des vies humaines sacrifiées », dénonce-t-il.

Le président du PNP a abordé aussi l’actualité malienne faite du renversement du régime d’Ibrahim Boubacar Kéité (IBK). Une petite comparaison avec le Togo. A l’en croire, « L’armée togolaise est un serpent dont la tête est Faure. Et comme vous le savez, s’agissant de la locomotion chez le serpent, le corps suit la tête à travers son mouvement. Le corps est otage de la tête. Comme chacun de nous peut le saisir aisément, Faure GNASSINGBE n’a pas peur de l’armée togolaise. Il sait que cette armée qu’il désigne par l’armée de mon père ne lui barrera pas la route vers la monarchisation politique. De façon générale, l’armée togolaise est l’otage de la famille GNASSINGBE. Cette armée est à libérer. Cette armée ne peut être une armée de libération. C’est trop de demander à une personne qui ne peut se sauver de vous sauver ».

En ce qui concerne la médiation de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest dans la crise politique malienne, l’homme du 19 août 2017 n’attend pas grand-chose d’elle. « Si la CEDEAO n’a pas dit la vérité au Togo, à Faure, elle ne dira la vérité nulle part ailleurs. Si la CEDEAO avec une constitution élaborée par l’expert qu’elle a elle-même recruté n’a pas sauvé le peuple togolais, elle ne sauvera aucun peuple africain. Les Togolais ont parfaitement compris que leur pays ne sera pas libéré par une puissance extérieure », croit-il sincèrement.

L’opposition aussi dans son ensemble en a pris pour son grade. M. Atchadam affirme que « l’opposition sans frontière » plombe la lutte de libération. Et continue d’insister sur une transition politique devant conduire à une alternance tant souhaitée par ses compatriotes depuis plusieurs décennies.

A.H.

 

 

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